L’étrangère

Préface de Joseph Brodsky

Sergueï Dovlatov

Traduit du russe par Jacques Michaut-Paternò

À plusieurs reprises Maroussia et moi avions longuement bavardé devant une tasse de café. Elle m’avait raconté toute son histoire, une histoire plutôt absurde, il faut l’avouer. Nous étions en quelque sorte devenus amis. J’aime ce type de personnage: incorrigible, tête brûlée, à la fois désarmé et culotté. Je le répète toujours: qui dit misère, dit sans péché...

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À Leningrad, Maroussia fait partie de la nomenklatura et jouit d’une vie de privilèges. À la suite d’une série de déceptions amoureuses, elle décide pourtant de quitter l’URSS et débarque à New York sans travail, sans argent et sans perspective. Elle se retrouve alors dans le quartier de Forest Hills, où règnent, le long de la 108e rue, ses compatriotes en exil.

Peuplé par une galerie de personnages incorrigibles, ce roman raconte les vies joyeuses et chaotiques faites de débrouille et de partage de ces marginaux déracinés. Avec le récit de cette femme vulnérable et audacieuse, Sergueï Dovlatov nous plonge au cœur de la petite communauté soviétique issue de la troisième vague d’émigration arrivée aux États-Unis dans les années 1970.

 

Coups de ♥ des libraires

L’Usage du papier, Trouville-sur-Mer:

«Au cœur de Forest Hills, dans les années 70, les existences vibrent au rythme des exils, comme une impulsion joyeuse et incertaine.»

Librairie Henri IV:

«Une peinture truculente et imagée de la diaspora russe à New York dans les années 70. Déracinement, solitude, et... autodérision.»

L’étrangère: extrait (PDF)

L’étrangère, de Sergueï Dovlatov dans Bon pour la tête

«Amour, tristesse et espérance, voilà un cocktail plus enivrant que la vodka.» – Patrick Morier-Genoud

La marque de Dovlatov dans En attendant Nadeau

«On peut lire dans l’écriture de Dovlatov l’histoire de la littérature russe. Il a par exemple quelque chose de Vladimir Odoïevski (1804-1869) ou bien sûr de Gogol. Plus près de nous, la vivacité de Dovlatov rappelle la vivacité et l’inventivité d’auteurs de la NEP: Zochtchenko, Boulgakov et surtout Ilf et Petrov dont Dovlatov partage certainement l’entrain et le bonheur d’écrire. Comme eux, il s’est voulu résolument du côté de la vie, de ses inattendus, et nullement de celui des idéologies formées, conductrices et formatrices.» – Christian Mouze

Éditer Dovlatov dans En attendant Nadeau

«Sergueï Dovlatov est une figure atypique et talentueuse de la littérature russe souvent perçue confusément par les lecteurs francophones. Ses livres sont tous brefs et marqués par un style immédiatement reconnaissable, laconique et alerte. Dovlatov se réclame de la concision d’un Hemingway. Son écriture séduit par sa désinvolture, son goût de l’anecdote, du détour, du trait d’esprit, et même de la blague (...) L’écrivain a conscience d’occuper dans la littérature russe une place à part. Il l’affirme dans le bel entretien de 1988 avec John Glad donné à lire en annexe du Compromis: alors qu’en Russie «la littérature s’est chargée de l’interprétation intellectuelle du monde», lui se contente de raconter des histoires, et se veut modestement un «nouvelliste, un storyteller». Il aura su toutefois se forger un style, ce qui n’est pas rien, et expérimenter avec la forme du livre (…) L’auteur qui a su si bien mettre à nu les rouages du système social soviétique meurt, avec un certain sens de l’Histoire, en 1990. Il ne sera pas là pour assister à l’incroyable engouement que suscitera son œuvre dans la Russie post-soviétique, où il reste l’un des auteurs les plus populaires du vingtième siècle.» – David Novarina

L’étrangère: fiche de presse
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L’étrangère: couverture HD
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Titre L’étrangère
Auteur Sergueï Dovlatov
Traducteur Traduit du russe par Jacques Michaut-Paternò
Date de parution 16/02/2024
Format Poche
Nombre de pages 160
ISBN 9782889601349
Sergueï Dovlatov

Sergueï Dovlatov (1941-1990) est né dans l’Est de la Russie. Journaliste dans des journaux de province, il ne sera jamais publié de son vivant en Union Soviétique, où ses écrits sont taxés d’«idéologiquement hostiles». Il émigre aux États-Unis en 1978 (à 37 ans). Ses écrits, romans et nouvelles, des comédies autobiographiques, y sont enfin publiés, notamment dans The New Yorker. Il est aujourd'hui unanimement acclamé par la critique russe et ses récits sont très populaires en Russie.

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