Ourod

Autopsie culturelle des monstres en Russie

Annick Morard

Première étude d'envergure sur les monstres et le monstrueux en Russie, cet essai en dévoile les sources historiques, culturelles et littéraires.

Cahier de 48 images en couleur

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Première étude d'envergure sur les monstres et le monstrueux en Russie, cet essai en dévoile les sources historiques, culturelles et littéraires. On y découvre tour à tour les termes qui disent les monstres en russe – ourod en est un – les mythes et légendes qui en content les aventures, l'imaginaire qui en dessine les contours visuels, les événements qui jalonnent leur parcours. 

Trois moments clés révèlent la puissance symbolique des monstres en Russie: au XVIIIe siècle, la Kunstkamera, considérée comme le premier musée russe, expose des monstres anatomiques – vivants ou en bocaux – côte à côte avec des animaux exotiques et des découvertes scientifiques et techniques. Au XIXe siècle, des êtres au physique jugé monstrueux sont exhibés dans des foires populaires et autres espaces de divertissement, marquant profondément la culture citadine de l'époque. Enfin, au tournant du XXe siècle, avec le développement fulgurant de la médecine et des sciences de la vie, le regard sur les monstres change encore: le scalpel des chirurgiens fait surgir la possibilité de soigner les anciens monstres et d'en créer de nouveaux. 

L'auteure se focalise sur des années charnières de l'histoire culturelle et sociale de la Russie, à savoir le premier tiers du XXe siècle, qui revisite en profondeur ce passé monstrueux. À l’heure de construire une société nouvelle, de faire table rase du passé, quel rôle les monstres ont-ils joué face à «l’homme nouveau» et à la «femme de demain»? Pour répondre à cette question, l’auteure explore divers textes d'Alexandre Beliaev, Mikhaïl Boulgakov, Marietta Chaginian, Vladimir Maïakovski, Mikhaïl Ossorguine, Andreï Platonov, Andreï Sobol, Alexandre Tchaïanov, Iouri Tynianov ou encore Evgueni Zamiatine. L'extrême diversité des monstres dont témoigne la littérature de l'époque éclaire d'un jour nouveau la complexité du rapport à l'Autre dans la Russie d'hier comme d'aujourd'hui.

Le compte-rendu de Marc-Olivier Parlatano dans Le Courrier, le 14 février 2020.

Le bel article d'Elena Balzamo dans Le Monde, le 13 février 2020.

Elisabeth Rüf consacre un article à «l'essai brillant» d'Annick Morard dans Le Temps, le 9 février 2020.

Elise Turkovics rend compte de l'ouvrage pour A voir, A lire, le 7 février 2020: «Si, de prime abord, un tel ouvrage semble réservé aux initiés ou aux amoureux de la culture Russe, Annick Morard réussit ce que peu d’ouvrages scientifiques parviennent à réaliser, à savoir passionner sans vulgariser à outrance.»

Le coup de cœur de la Librairie Myriagone: «Le genre d'essai hors catégorie que l'on affectionne tout particulièrement. Passionnant, rigoureux, extrêmement documenté et accessible, voilà une bien belle étude qui permet d'éclairer d'un jour nouveau la complexité du rapport à l'autre dans la Russie d'hier comme d'aujourd'hui.»

«Ourod», compte rendu dans Slavica Occitania

«Si le dernier livre d’Annick Morard nous invite à disséquer les monstres russes, le lecteur ne doit par pour autant être pris de panique – d’abord parce qu’il n’est pas ici question de créatures surnaturelles terrifiantes, mais d’une valse d’êtres qui, pour être difformes, mal-propres, repoussants, sont pour autant parfaitement humains, parfois trop humains. C’est tout l’enjeu de ce titre qui peut dérouter le non-spécialiste: l’ourod n’est pas une pure invention de notre imagination, il est celui que nous désignons comme anormal au sein d’un espace social ou culturel donné.» – Victoire Feuillebois

Titre Ourod
Auteur Annick Morard
Date de parution 17/01/2020
Format 14 x 21 cm
Nombre de pages 304
ISBN 978-2-889600-16-8
Annick Morard

Annick Morard est spécialiste de littérature et de culture russe. Elle a été maître-assistante, puis chargée de cours à l’Université de Genève, et chercheuse associée à l’Institut de littérature russe (Maison Pouchkine) à Saint-Pétersbourg, où elle a enquêté sur les monstres et le monstrueux entre 2014 et 2016. 

Fiche auteur

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