Annick Morard

Annick Morard est spécialiste de littérature et de culture russe. Elle a été maître-assistante, puis chargée de cours à l’Université de Genève, et chercheuse associée à l’Institut de littérature russe (Maison Pouchkine) à Saint-Pétersbourg, où elle a enquêté sur les monstres et le monstrueux entre 2014 et 2016. Auteure d’un ouvrage consacré à l’émigration russe à Paris dans l’entre-deux-guerres (De l’émigré au déraciné, L’Âge d’Homme, 2010), elle s’intéresse également à la culture soviétique et postsoviétique, aux avant-gardes littéraires et à la culture populaire.

Elle travaille en qualité d'assistante de la direction, Natacha Koutchoumoff et Denis Maillefer, du théâtre de La Comédie à Genève. 

Photographie: Annick Morard et "Wodwo" de Julie Monot lors de la conférence sur l'histoire culturelle des monstres en Russie à la librairie Petite Egypte lors du weekend "Désirables", les 17-18 septembre 2021.

Extraits de presse

En regardant voler les mouches dans Critique d’art

«La lecture d’En regardant voler les mouches fait surgir l’image de l’insecte qui vient se promener sur les pages, qui s’arrête de temps en temps pour se frotter les pattes et repart un peu plus tard, en laissant, insouciant, ses empreintes. Rien de plus dérangeant que son bourdonnement pour faire dérailler une idée dont on suivait à peine le fil; rien de plus laid pour dégouter celui ou celle sur qui elle eut atterri. Ce recueil de discours autour des mouches et de leur représentations dans les arts et la littérature et le résultat d’un travail collectif qui réunit sept auteur.rice.s» – Immacolata De Filippis

«Ourod», compte rendu dans Slavica Occitania

«Si le dernier livre d’Annick Morard nous invite à disséquer les monstres russes, le lecteur ne doit par pour autant être pris de panique – d’abord parce qu’il n’est pas ici question de créatures surnaturelles terrifiantes, mais d’une valse d’êtres qui, pour être difformes, mal-propres, repoussants, sont pour autant parfaitement humains, parfois trop humains. C’est tout l’enjeu de ce titre qui peut dérouter le non-spécialiste: l’ourod n’est pas une pure invention de notre imagination, il est celui que nous désignons comme anormal au sein d’un espace social ou culturel donné.» – Victoire Feuillebois

En regardant voler les mouches dans Thierry Guinhut Littératures

Dans la continuité de l’Eloge de la mouche, fameux éloge paradoxal du philosophe grec du II° siècle, Lucien, une trentaine de petits essais explore les occurrences du diptère dans les Lettres et parfois la peinture.

En regardant voler les mouches dans Le Temps

Huit chercheurs et chercheuses en littérature et en histoire de l'art interrogent notre regard sur les mouches. Horripilant, insignifiant, le petit insecte finit toujours par vaincre: «La puissance des mouches: elles gagnent des batailles, empêchent notre âme d'agir, mangent notre corps», écrivait Pascal dans ses Pensées. Le diptère a aussi la vertu d'aiguiser notre attention au monde et aux détails, en témoigne cet essai collectif qui revisite les œuvres de Bataille, de Sarraute ou de Nabokov, les essais du naturaliste Jakob von Uexküll, la peinture du XVe siècle ou le film La Mouche (1986) de Cronenberg. Les écrivains ont rêvé d'adopter le point de vue de la «fine mouche» pour tout entendre, tout voir, incognito, du secret des intimités. La mouche est un taupe. Nous lui ressemblons lorsqu'elle percute les carreaux des fenêtres sans comprendre ce qui l'emprisonne, se heurtant à l'invisible. C'est le mystère de la métaphysique. Wittgenstein résumait: «Quel est le but en philosophie? Indiquer à la mouche la sortie hors de la bouteille attrape-mouche.» – Julien Burri

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