Carnet de Londres

Lorenza Mazzetti

Traduit de l’italien par Lise Chapuis

«Bruits d’hommes, grincements, enfants, poulies, tout cela interrompu par la sirène sourde des bateaux qui passent et des péniches qui envahissent le fleuve, chargées de marchandise. Je m’appuie sur le muret et je vois les grues à l’œuvre tandis qu’elles prennent les sacs sur les péniches et les portent à l’intérieur des maisons numérotées qui m’avaient effrayée la veille au soir. C’est un concert magnifique de sons et de cris. Mes deux acteurs, sourds et muets, ne l’entendront pas et le monde bruyant se taira devant leurs regards. Qu’est-ce que je veux dire avec tout ça?»

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Après une enfance et une adolescence marquées par le fascisme et le nazisme, Lorenza Mazzetti s’exile à Londres. Elle finit rapidement son petit pécule, frappe à la porte de la Slade School of Fine Art et en gagne l’entrée au culot. Elle y vole le matériel nécessaire pour filmer une adaptation de La Métamorphose de Kafka (alors très peu connu) et attire l’attention des milieux artistiques. Audace, force et courage portent cette jeune fille traumatisée au faîte de la création anglaise.

Lorenza Mazzetti participe à l’histoire du cinéma anglais aux côtés de Lindsay Anderson, Karel Reisz et Tony Richardson; ils lancent, en 1956, le Free Cinema, mouvement contestataire qui revendique une liberté de montage et de sujets. Cette expérience ouvrira la voie aux Angry Young Men.

Carnet de Londres se présente sous la forme d’un journal qui traite avec sincérité et humour à la fois des détails tragi-comiques de sa vie et ses relations avec la première avant-garde européenne du cinéma.

Coups de ♥ des libraires:

 

Le Merle moqueur, Paris:
«Fougueuse et sensible, Lorenza Mazzetti nous entraîne dans son envie d’art et de collectif qu’elle nous raconte avec une grave désinvolture. Un journal de création fascinant!»

Aurélie Garreau, Le Monte en l’air, Paris:
«Une véritable merveille. Lorenza Mazzetti est l’une de mes plus belles lectures du moment.»

Lune et l’autre, Saint-Etienne:
«Parcours d’une femme seule, en terre étrangère, sans le sous, dans une société patriarcale et qui cherche à se faire une place dans le milieu du cinéma.»

Lorenza Mazzetti à la Cinémathèque française

La Cinémathèque française consacre une soirée à Lorenza Mazzetti 

Mercredi 5 mars à 17h

Avec la projection de: The Country Doctor (1953), K (1954) et Together (1955)

Le journal de ses années dans le Free Cinema à Londres vient d’être publié en français sous le titre Carnet de Londres à La Baconnière

photo de Bruno Grieco: Lorenza Mazzetti avec Guillaume Chpaltine, Lindsay Anderson et Richard Harris

“Comment partager ce qui ne peut se dire” dans AOC

«Fascinant récit de résistance, aux prises avec les traumas d’une enfance marquée par la guerre et le fascisme. [...] son écriture est une écriture de funambule dont la démarche révèle la présence du gouffre qu’elle seule peut voir et qui menace de tout engloutir au-dedans d’elle. Ce gouffre est le même que celui vers lequel courait Le Ciel tombe, mais il est désormais peuplé de fantômes, et ce sont eux qui mènent Carnet de Londres. [...] ou comment partager ce qui ne peut se dire.» – Un magnifique article sur Lorenza Mazzetti signé Bertrand Leclair

 

Carnet de Londres, fragments de vies dans L’Italie à Paris

«Finalement, cet ouvrage est une ode au cinéma, une ode à l’amour mais, surtout, une ode à la vie. Ode au cinéma, car il nous fait témoins de l’évolution du cinéma anglais d’après-guerre. Ode à l’amour, car il ne cesse de rappeler qu’“il est important d’avoir un amour pour être vivant” (p.49). Ode à la vie, car malgré les épreuves, l’espoir renaît toujours. Le Carnet de Londres de Lorenza Mazzetti n’est pas un simple récit autobiographique, il est le récit de plusieurs vies; la sienne, la nôtre, celle de toutes celles et ceux qui luttent et rêvent les yeux grand ouverts.» – Colleen Guérinet

Le cinéma en passante dans Le Matricule des Anges

«Dans le récit de ses années anglaises, Lorenza Mazzetti revient sur une période où elle s’est engagée sans moyens dans la réalisation de films et a participé à l’éclosion du Free Cinema. [...] Lorenza aborde la réalité à travers le prisme de son monde intérieur. Attitude propice aux accidents, parfois heureux. Ainsi, sans avoir rempli aucune des conditions nécessaires, la veille du début des cours, parvient-elle à se faire admettre à la prestigieuse école des Beaux-Arts de Londres. Au culot, et parce qu’elle est "un genio", un génie, comme elle le dira au directeur de l’établissement pour le convaincre. [...] La fin de son récit la voir retourner en Italie et poursuivre son combat contre les démons intérieurs, "l’horreur dans les yeux". Une quête de lumière qui passaera notamment par l’écriture.» – Jean Laurentin

Carnet de Londres dans La viduité

«La découverte éperdue du cinéma dans les années 1950 par une jeune femme d’une enthousiaste tristesse, d’une apparente naïveté qui pudiquement masque les traumas, les solitudes et le besoin de les compenser par cette urgence d’appartenance et de liberté qui participera à la création du Free Cinema. On retrouve ici la plume sautillante de Lorenza Mazzetti, sa si grave désinvolture où si bien s’entend l’énergie désespérée, le dur désir de dire l’angoisse, la spectrale absence de place trouvée quand elle adapte Kafka ou quand, sans issu, elle se laisse à nouveau porter par les douloureux délices de l’enfance. Bien plus que l’évocation sensible d’une époque, Carnets de Londres cerne et construit la sensibilité d’une autrice hantée, joueuse et tragique.»
Une magnifique chronique à lire dans son intégralité sur le site de La viduité (lien ci-dessus).

Lorenza Mazzetti, débuts anglais d’une effrontée dans Libération

«Elle exige de voir le directeur d’une prestigieuse école d’art. Il la reçoit. Pourquoi la prendrait-il comme élève? “parce-que je suis un génie.” [...] À leurs débuts, dans la marge, ces réalisateurs qui seront mondialement célèbres montrent la vie quotidienne, les ouvrier, les travailleurs exclus du cinéma commercial.» – Claire Devarrieux

couverture: Carnet de Londres
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fiche de presse: Carnet de Londres
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Titre Carnet de Londres
Auteur Lorenza Mazzetti
Traducteur Traduit de l’italien par Lise Chapuis
Date de parution 24/01/2025
Format 14 x 21 cm
Nombre de pages 152
ISBN 9782889601608
Lorenza Mazzetti

Née à Rome le 26 juillet 1927 et morte dans la même ville le 4 janvier 2020, Lorenza Mazzetti était écrivaine, réalisatrice et peintre.

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