Max Picard

Médecin de formation, philosophe et écrivain de langue allemande vivant en retirance dans le Tessin à partir des années vingt, Max Picard (1888-1965) fut l'ami d'Emmanuel Lévinas – qui lui emprunta sa notion de «visage humain» – et l'auteur prolifique d'ouvrages inspirés, à mi-chemin de la réflexion philosophique et de la contemplation poétique. Sa pensée, en dialogue subtil avec le romantisme allemand (Goethe, Hölderlin, Novalis) aussi bien qu'avec les grands textes de la Mystique, aborde avec beaucoup de délicatesse des thèmes qui seront plus tard repris par la phénoménologie française: le visage, le paysage, le silence, le langage, la rumeur, l'extase.

Extraits de presse

Des cités détruites au monde inaltérable dans Famille Chrétienne

«Max Picard est l’un de ces nombreux illustres inconnus dont la pensée mériterait bien plus que l’oubli ouaté dans lequel on la conserve. Ce juif converti au catholicisme fut l’ami de Gabriel Marcel et influença Emmanuel Levinas: c’est dire s’il fut lu. Voyageant en Italie en 1949, il livre ses réflexions dans un paysage marqué à la fois par la Seconde Guerre mondiale et la civilisation romaine. L’Italie est restée rurale, elle panse encore ses plaies et ignore qu’elle va entrer, comme l’ensemble de l’Occident, dans l’air du temps qui doit passer plus vite pour toujours consommer plus. Entre l’immédiat et l’immortel vient s’incruster l’Éternel. "Nous sommes plus sauvés que nous le savons", dit le philosophe qui, lui, a su voir au-delà des apparences.» – Théophane Leroux

Max Picard, voyage intérieur en Italie dans La Revue des Deux-Mondes

Ancien rédacteur en chef du «Monde des Livres» et ami de la «Revue des Deux Mondes», le critique littéraire Patrick Kéchichian nous a quittés le 18 octobre à l'âge de 71 ans. Au début du mois, il publiait une critique du dernier ouvrage de Max Picard dans la Revue des Deux-Mondes: «Une gravité s’installe, dont l’Italie est le cadre, devenu intime. Elle renvoie à chaque instant l’homme à son devoir de penser, à sa vocation de partager, loin d’une solitude confortable, avec ses semblables, au-delà du visible et de l’immédiat.»

« Journal d’Italie » de Max Picard, un voyage intérieur dans La Croix

Avec son « Journal d’Italie », le poète et philosophe invite à l’attention et à la contemplation. - Élodie Maurot

Patrick Corneau à propos de Max Picard dans Le lorgnon mélancolique

Vous cherchez un «livre de vacances», un livre pour vous évader, prendre la poudre d’escampette de la rabâcheuse quotidienneté avec ses ennuis et ses déceptions? Un livre pour voyager dans le temps et l’espace sans perdre pied? J’ai mieux à vous proposer: un livre qui serait tout cela à la fois et, sans être une fuite dans le pur divertissement, vous exhausserait, vous élèverait par sa profonde dimension de sapience, de sagesse.

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