Bambine
Alice Ceresa
Traduit de l’italien par Adrien Pasquali. Traduction révisée par Renato Weber
«Dans Bambine il n’y a pas de dialogue ni de monologue, mais plutôt un chuchotement hypnagogique, un murmure un peu malicieux, un peu malfaisant – oh, légèrement malfaisant – comme font les enfants.» – Giorgio Manganelli
CHF 21 / € 18
Ce roman dresse le portrait intimiste d’une famille ordinaire à travers les souvenirs d’enfance et d’adolescence de deux sœurs. Par la description analytique de ce corps domestique – un père, une mère et deux filles – est mis à jour le jeu des forces, des tensions et des résistances qui les agrègent, dans le quotidien partagé au fil du passage des années, de l’enfance à l’âge adulte.
Alice Ceresa scrute les mécanismes de cette famille patriarcale et l’aliénation qui découle inexorablement de l’assignation des rôles. Ce regard désenchanté sur la famille nourrit un récit d’une précision chirurgicale et d’une ironie savamment dissimulée.
Bambine (Einaudi, 1990, Prix Schiller) est présenté par Alice Ceresa comme le deuxième opus de sa trilogie consacrée à «la vie féminine», entre La fille prodigue (1967) et La mort du père (1979).
Traduit de l'italien par Adrien Pasquali.
coup de ♥ en librairies:
Gaëlle, Librairie Les Modernes, à Grenoble
«C’est un texte, fort, incisif et singulier, une description entomologiste d'une famille... humaine, avec le pater familias dans son rôle le plus courant, dominateur et coercitif . La famille passée au crible de l’observation et de l’écriture d’Alice Ceresa, c’est implacable et sans appel, et de ce fait si jouissif et émancipateur de la lire. J’attends avec impatience le Petit Dictionnaire de l'inégalité féminine.»
Prix Mémorable 2023
Bambine d’Alice Ceresa, traduit par Adrien Pasquali, est dans la sélection du Prix Mémorable 2023 des librairies Initiales.
Prix des lecteurs et des lectrices 2023
Fillettes aliénées dans L’Obs (abonnés)
«Dans ce livre à la limite de l’exercice de style, un narrateur omniscient, à l'œil perçant et au ton analytique teinté de perplexité, partage ses observations scientifiques. Sa cruelle étude révèle à la fois les tensions qui traversent cette famille dont on ne connaît ni le nom ni l’adresse, et le système patriarcal dans lequel sont piégés ses membres féminins. Cette nouvelle traduction met en lumière cette brillante, et tranchante, radiographie de la famille. Aliénée, trop aliénée.» – Amandine Schmitt
Le filles minuscules dans Le Monde
«Ni daté ni situé, le texte est à l’image de son autrice: déracinée. Alice Ceresa, née à Bâle en 1923 dans une famille suisse-italienne du Tessin connaît plusieurs migrations géographiques et linguistiques durant son enfance, passant de l’allemand à l’italien et au français (...) Ce regard découpe le réel, à commencer par les corps du père et de la mère, saisis selon l’art du blason, par les cheveux, les dents, les pieds et les yeux (...) La puissance de ce texte est d’être antipathique... Il rejette de bout en bout l’empathie propre au roman, il déjoue l’identification et refuse de faire des femmes et des jeunes filles des objets d’attention. Il offre, ainsi, une expérience stupéfiante du renversement féministe des points de vue. » – Tiphaine Samoyault
Bambine, d'Alice Ceresa dans Télérama
«La nouvelle parution de ce livre permet une découverte littéraire de taille, assortie d’une question: comment a-t-on pu laisser dans l’ombre la Suissesse-italienne Alice Ceresa? Il y a dans son écriture une lucidité savamment contorsionnée, galciale, méticuleuse, une aptitude à maintenir les émotions à distance tout en goûtant leur moelle, qui mérite les honneurs.» – Marine Landrot
Rôle de famille dans Le Matricule des Anges
«[Ce] parti pris analytique, d’allure presque scientifique, adopte le plus souvent le point de vue des enfants avec une ironie diffuse qui, pour être indiscernable, n’en est pas moins présente à chaque ligne, presque à chaque mot d’un texte particulièrement ciselé. On parlerait cependant à tort d’exercice de style. On ne s’exerce qu’en vue d’autre chose, or ce texte se suffit parfaitement à lui-même. Il constitue peut-être même l’approche la plus juste qu’on ait jamais eue de la famille bourgeoise et la meilleure façon de la décrire, dans toute sa déroutante absurdité.» – Yann Fastier
La famille nucléaire sous le microscope d’une entomologiste dans Le Temps
«Trente ans après leur parution, les murmures malicieux d’Alice Ceresa n’ont rien perdu de leur acuité» – Isabelle Rüf
Bambine d'Alice Ceresa dans Le blog littéraire de Pierre Ahnne
«Plutôt que de nous dire l’aliénation, Alice Ceresa nous la fait voir, par la pure efficacité d’un choix énonciatif et stylistique. C’était il y a trente ans…» – Pierre Ahnne
Bambine dans L'Italie à Paris
«Le système patriarcal jaillit du récit dans toute sa brutalité. La figure paternelle brille par son absence au début du texte pour devenir carrément gênante à la puberté des deux jeunes filles. Le style décharné d’Alice Ceresa, qui peut dérouter au début, surprend par son efficacité une fois la lecture achevée.» – Stefano Palombari
Le patriarcat mode d'emploi dans La Liberté
«Bambine confirme la radicalité de cette autrice tessinoise qui n'a cessé de démonter chaque pièce de l'infernale machine à fabriquer le féminin.» –Geneviève Bridel sur Bambine d'Alice Ceresa.
L'article est à découvrir dans la Liberté et a été repris dans Le Courrier.
Alice et Noémi dans Le Lorgnon mélancolique
Dans sa chronique littéraire, Patrick Corneau compare l'écriture de Noémi Lefebvre et celle d'Alice Ceresa:
« Ni Noémi Lefebvre ni Alice Ceresa n’écrivent des livres « féminins » et encore moins « féministes ». On est pas chez Ernaux. L’une et l’autre sont trop intelligentes et maîtrisent suffisamment l’art d’écrire pour savoir qu’à un certain niveau d’ambition littéraire les étiquettes n’ont plus de raison d’être, même si l’inspiration et les projets peuvent avoir à rendre des comptes au sexe de l’auteur(e). »
Bambine dans La viduité
«Bambine, récit plein de suppositions, mire les incertitudes et les douloureuses ressemblances de chaque famille, en souligne admirablement les traumatismes en pointant le silence qui, hypocritement les recouvre. Un récit d’une précision que seule la cruauté, la tendresse aussi, permet.» – La viduité
Attention chef-d'œuvre! dans coup de ♥ à la Librairie Myriagone
Bambine d'Alice Ceresa dans Babelio
«Ce récit est un kaléidoscope psychologique, hypnotique. La démonstration appliquée par une littérature souveraine, moderne, tirée au cordeau. Une famille décryptée au peigne fin. Ici, l'idiosyncrasie du corpus identitaire est dévoilé avec brio, analyse et pertinence. Dans ce livre la fiction n'est plus. La trame est vive, sans pathos, mature et certifiée. Écoutez : « La mère en revanche ne dit rien, vouée comme elle est à la vie quotidienne. On peut la distraire et la solliciter à volonté, et elle s'exprime totalement dans ses gestes. de ce fait, elle est reçue avec une extrême inattention.» C'est un livre efficace, dont le style laisse sans voix, tant les émotions sont inexistantes. Bambine est envoûtant, de haute précision, extraordinaire. le vacillement dans une famille radicale. Il éveille notre fébrilité d'écouter une langue rare, inventive, au libre-arbitre avéré. Alice Ceresa transperce dans ce récit. Avant-gardiste, elle tisse, sans le dire un seul instant les masculinités dévorantes qui foudroient tout désir d'envol. C'est une fresque sans lyrisme, fascinante et sublime de justesse. Inestimable, tant son ressac est révélateur.» – Evlyne Leraut
Bambine: couverture
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Bambine: fiche de presse
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portrait d’Alice Ceresa
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Titre | Bambine |
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Auteur | Alice Ceresa |
Traducteur | Traduit de l’italien par Adrien Pasquali. Traduction révisée par Renato Weber |
Date de parution | 20/01/2023 |
Format | 14 x 21 cm |
Nombre de pages | 160 |
ISBN | 9782889600885 |
Alice Ceresa (Bâle, 1923-Rome, 2001) est une écrivaine suisse d’origine tessinoise. Dès 1950 elle vit à Rome où elle travaille comme journaliste, consultante éditoriale et traductrice. Elle publie en 1967 La Figlia prodiga qui remporte le prix Viareggio puis La morte del padre (1979) et Bambine (1990). Ses écrits explorent principalement «la vie au féminin» et les dynamiques familiales.