Jil Silberstein

Né à Paris en 1948, Jil Silberstein quitte très jeune la France pour la Suisse, où il travaille dans l’édition et dirige entre 1988 et 1992 la revue d’anthropologie culturelle Présences. Poète, chroniqueur, essayiste et critique littéraire, lauréat du Prix Schiller, il est également traducteur de Georg Trakl, Czesław Miłosz et Lawrence d’Arabie. Grand voyageur, il partage durant plus d’un an la vie des Innus, autochtones du Québec-Labrador.

Extraits de presse

Visages des autres dans Le Monde des Livres

«Durant un mois, au printemps 2023, Jil Silberstein s’est installé à Thessalonique, en Grèce, pour, échappant à son labyrinthique intime, se lancer dans une nécessaire pesée de sa vie. À 74 ans, le poète, journaliste, essayiste et éditeur (entre autres), qui a parcouru le monde en tous sens, se sait entré dans ses ultimes années. Le moment est venu de se regarder en face. Le journal de ce mois d’exil lumineux est un texte brûlant, impatient, non dénué de mélancolie et d’auto-ironie. Aucun enfermement narcissique ne l’effleure. C’est le contraire, et c’est ce qui lui donne toute sa puissance: à se chercher soi-même dans les rues de la ville cosmopolite, où le passé à la fois le plus radieux et le plus tragique affleure sans cesse, ce sont les visages des autres qui surgissent. La multitude. Le sort commun. Et la vie s’accomplit en se projetant plus loin.» – Florent Georgesco

Thessalonique dans Desmos

«Armé d’un guide, d’une histoire de la ville, d’une carte, de textes poétiques et d’un recueil de cartes postales anciennes, il va passer un mois de printemps à Thessalonique. Il va en déambulant chaque jour dans les rues, y découvrir le riche passé des lieux mais aussi l’esprit de ceux-ci au fil de rencontres plus ou moins improbables. La mémoire juive de cette ville riche de la présence des Modiano et autres Nehama est omniprésente pour lui, qui a enquêté à Iasi sur ses origines, tout comme celle des résistants à l’emprise ottomane ou des combattants de la guerre civile. C’est toute l’histoire de la ville qui est traversée au gré des rues, des monuments ou des rencontres. C’est le cinéma d’Angelopoulos qui défile sous ses yeux, c’est le rebétiko qui résonne à ses oreilles avec les poèmes de Yorgos Iaonnou ou de Yorgos Themelis» – Jean-Daniel Murith

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