Carnet de Londres
dans Le Télégramme

«Dans une ville noire de suie, plombée par le Fog, Lorenza continue un rude apprentissage de l’existence tout en écrivant, en lisant et en dessinant. [...] Ses Carnets de Londres dessinent avec précision le portait d’une battante et d’une époque passionnante.» – Alexandre Fillon

Lorenza Mazzetti a grandi près de Florence, en Italie avec sa sœur jumelle. Après avoir traversé bien des épreuves dont la Seconde guerre, elle décide de s’en aller en Angleterre, à Londres. Où elle déambule d’abord sans le sou. À la recherche d’un emploi de femme de chambre, en attendant l’argent que doit lui envoyer son tuteur. Dans une ville noire de suie, plombée par le Fog, Lorenza continue un rude apprentissage de l’existence tout en écrivant, en lisant et en dessinant. Il lui faut déjouer les pièges et ne pas baisser les bras. Quitte à jouer de la voix pour être admise à l’Académie des Beaux-Arts. La demoiselle, future figure emblématique du Free Cinema, n’ambitionne rien moins que de réaliser une adaptation cinématographique de La Métamorphose de Kafka que lisaient ses défunts oncle Robert et tante Nina. Ses Carnets de Londres dessinent avec précision le portait d’une battante et d’une époque passionnante. On y croise notamment, le peintre Lucian Freud, alors Professeur, dont Lorenza Mazzetti saisit “le regard terrorisé de celui qui voit dans le prochain, ou hors de soi, quelque chose de terrible et d’épouvantable”, ou le cinéaste Lindsay Anderson, “un jeune revêche” qui l’observe d’abord d’un air méfiant.

24.06.2025

Lorenza Mazzetti

Née à Rome le 26 juillet 1927 et morte dans la même ville le 4 janvier 2020, Lorenza Mazzetti était écrivaine, réalisatrice et peintre.

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