Warda s’en va

Carnets du Caire

Pierrine Poget

D'abord il y a un voyage au Caire de plus d'un mois. Un dépaysement total. Une confrontation entre la vulnérabilité de la voyageuse et l'injonction de la découverte.
Et puis il y a un deuxième temps: ce que ce voyage initiatique a laissé quelques années après. Le souvenir encore précis de situations, souvent inquiétantes.

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Il y a d’abord un séjour au Caire. Une expérience de l’étrangeté et de la vulnérabilité dans une ville labyrinthique qui invite à l’errance. Déambulant dans les rues, doutant de ses perceptions, fantasmant l’agression, la narratrice va et vient du réel à l’illusion, partagée entre le plaisir et l’effroi de la dérive.

Deux ans plus tard, elle remet ses carnets sur le métier, à la recherche d'un noyau dur, d’un éclat qui donne sens à cette mémoire trouble et inquiète.

Vient un troisième temps, où cet étrange journal de voyage se déforme encore et se tourne résolument vers le présent: «contre une écriture sans fin du souvenir, obsessive et qui exige toujours plus d’acquittements, brasser l’antidote: la fiction, le poème» dit l’auteure.

Sélection Prix Médicis Essais

Warda s'en va de Pierrine Poget sélectionné pour le Prix Médicis Essais !

  • Sélection coups de cœur 2021 du Temps, 30.12.2021: «La poétesse genevoise Pierrine Poget est revenue d'un séjour au Caire avec des carnets de notes. Elle a su créer une forme originale, entre l'essai, le récit, le journal et le poème, pour dire sa déambulation dans la capitale égyptienne. Comment écrire ce qu'on vit sans trahir? Et comment s'inscrire dans un monde dont on ne parle pas la langue? Cette traversée de la mégapole est aussi une traversée de la peur, du mystère, de la nuit. Un parcours parsemé de rencontres, de verre de thé et de roses. Ce livre novateur lui a valu de figurer parmi les finalistes du Prix Médicis, dans la catégorie "Essai".» – Julien Burri.
  • La très belle interview de Matthias Eynard dans la Salle des machines sur France Culture, 19.09.2021.
  • La vidéo de l'interview sur TV5 Monde, «Le Caire n'est pas une ville avec des usagers, c'est une ville avec un peuple», 18.10.2021.
  • Yann Courtiau dans La couleur des jours, n°40, automne 2021: «Comme le dit la jeune Asma, l'une des protagonistes du roman d'el-Aswany: en Égypte on préfère parfois le bâton rassurant de la dictature à la révolution, cette "belle fleur née toute seule dans un marécage". J'ai retrouvé ce marécage dans le livre de Pierrine Poget.»
  • Emmanuelle Caminade dans L'or des livres, 13.09.2021: «Mêlant avec authenticité subtile distance comique et réflexions philosophiques, Warda s'en va. Carnets du Caire s'avère un livre insolite et singulier, tout en finesse, en malice et en profondeur, dont les multiples et vertigineuses résonances et la très belle écriture poétique nous envoûtent. Un livre mélancolique, imprégné d'une conscience aigüe du passage du temps et de notre finitude, qui nous transporte en premier lieu dans une ville métaphorique fantasmée.»
  • Julien Burri en dernière page du Temps, 04.09.2021: «Dans tous ses textes, Pierrine Poget revient aux mêmes questions, avec la même exigence: qu'est-ce qui reste vivant, du passé, dans notre mémoire? Comment rendre compte des choses sans les trahir? Comment diminuer la distance qui nous sépare d'autrui, sans la nier? Et tant pis si la mémoire ment. "Il se formera une mémoire plus mensongère, c'est à dire aussi plus intime, plus vive, sensible à de nouvelles possibilités immédiates", lit-on dans Warda s'en va. De combien de villes inconnues, arpentées ou rêvées, notre corps garde-t-il la mémoire vive?»
  • Thierry Raboud dans La Liberté, 04.09.2021: «Déjà dans Fondations, recueil lauréat du Prix Ramuz de poésie en 2016, l'écriture faisait rempart à l'inéluctable effacement. Ici aussi, c'est pour tenter de sauvegarder l'expérience d'un ailleurs, d'en prolonger l'acuité inquiète que Pierrine Poget a rempli ses carnets: de quelques semaines égyptiennes elle a tiré une série de proses pulsatiles où se lit la vulnérabilité d'une femme dérivant dans l'"immense improvisation" du Caire.»
  • Laurent Pfaadt dans l'Hedoscope, 01.09.2021: «Convoquant Borges, Pierrine Poget le fait entrer dans ces carnets devenu une sorte de miroir d’Alice au pays des pharaons où le passé sert à construire le présent, où l’expérience vécue d’un côté du miroir modifie irrémédiablement la réalité, notre réalité, notre être de l’autre côté où le temps semble s’être arrêté. Et très vite, le lecteur prend conscience du pouvoir de l’écriture et du livre pour figer ces réminiscences et éviter qu’elles ne tombent dans l’oubli.»
  • Caroline Rieder pour le 24 Heures et la Tribune de Genève: «Le voyage est aussi intérieur, lorsque deux ans plus tard, elle se replonge dans ses carnets, avec cette réalité égyptienne qui s’estompe à mesure que la Suisse reprend du terrain. Qu’en reste-t-il? De vrais souvenirs ou un mirage dans le désert?»
  • Laurence de Coulon dans Le Nouvelliste, 30.08.2021.
  • La critique sur Viceversa littérature du 12.12.2021.

Coups de cœur des libraires

  • Charlotte Desmousseaux de La Vie Devant Soi à Nantes: «Un rêve poétique et éveillé à travers le Caire: ses ruelles, ses cafés, ses rencontres, les inquiétudes que la ville révèle et sa douceur, sa chaleur qui crée des couleurs inconnues ou réveille des souvenirs, des mémoires. Le travail intime et pudique de l'autrice nous convie à un voyage nébuleux, épars et magnétique dans les rues contemporaines de la ville. Une des plus belles lectures de ces derniers mois.»
  • Xavier Robert de l'Esperluète Asbl, librairie de Saint-Just à Lyon: «Ce qui m'a intéressé dans cette lecture est plutôt l'expérience de décentrement qu'en fait l'autrice, se rendre au Caire, s'imprégner de cette ville, et bien souvent s'y perdre, c'est faire l'expérience de l'interculturalité, de l'égarement de soi. C'est aussi, avec le dispositif d'écriture utilisé, questionner à distance (de retour chez elle, deux ans plus tard), l'éprouvé confus, parfois honteux de cette expérience en reprenant les fragments de ses carnets ("j'écris dans un relatif brouillard, qui est peut-être aussi une acuité, mais une acuité intérieure, en rien documentaire et qui ne renseigne que sur moi-même").Enfin, c'est interroger les rapports au temps présent, au souvenir, et d'ouvrir plus largement sur le temps partagé ("s'entretissent dans une même vie les territoires, les siècles et les trajectoires de millions d'hommes"). Garder seulement trace ce qui résiste au temps, "l'expérience continuera de traverser ma vie, voyageant en une infinité d'éclats dans toutes les directions de moi-même".»
  • Agathe Baumont de La Méridienne à La Chaux-de-Fonds: «[Warda s'en va] laisse d’abord penser que l’on trouvera là, tout comme dans certains récits de voyage, l’occasion de parcourir la capitale égyptienne. La première partie de l’ouvrage nous donne effectivement quelques impressions de la ville, mais bien plus que Le Caire c’est Pierrine Poget que l’on y rencontre. On la découvre au travers d’une langue belle et personnelle, pudique et décalée. Elle vit la ville par le truchement de ses sens. Ils viennent imprimer son corps: "Je ne sais rien, sinon ce que le corps apprend déjà". Elle laisse venir les évocations qui font surgir, souvent dans la nuit, des métaphores singulières: "Les arbres sont couleur crocodile". Les deux dernières parties du livre, où l’autrice reprend son carnet deux années après son voyage, explorent encore plus en avant la perspective de faire jaillir des impressions le rêve. Elle ouvre des brèches entre les souvenirs pour qu’y entre la fiction, s’inscrivant alors ouvertement dans la lignée de Jorge Luis Borges et Lewis Carroll. Warda s’en va est l’occasion pour le lecteur de faire pénétrer le songe dans son réel et de sourire face à des associations d’idées farfelues qui finalement pourraient être aussi les siennes.»
Titre Warda s’en va
Auteur Pierrine Poget
Date de parution 30/08/2021
Format 12 x 18 cm
Nombre de pages 128
ISBN 9782889600540
Pierrine Poget

Pierrine Poget est née en 1982 à Genève. Elle a publié trois recueils de poésie dont Fondations aux éditions Empreintes qui a reçu le Prix de poésie C.F. Ramuz.

Portrait © Irina Popa

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