Bernard Barbey

Bernard Barbey (1900-1970) fut un romancier et essayiste militaire reconnu dans toute la francophonie. Le présent ouvrage, le plus complet jamais réalisé, se compose d’un ensemble d’essais augmentés de textes inédits présentant minutieusement l’homme et l’officier suisse aussi bien que le journaliste prolixe et l’écrivain couronné de succès.

Issu d’une famille de notables du Nord vaudois, Bernard Barbey se forme aux sciences sociales à l’Université de Lausanne et de Genève.
Jeune marié à Andrée Duval, il s’installe à Paris à l’âge de 23 ans où il mène une carrière littéraire fulgurante: introduit par Guy de Pourtalès comme secrétaire de rédaction à La Revue hebdomadaire, il perce dans le monde littéraire avec la publication de Le Cœur gros que François Mauriac adoube immédiatement. L’écrivain sera couronné par le Prix du roman de l’Académie française en 1951 pour Chevaux abandonnés sur le champ de bataille.

Parallèlement à sa carrière littéraire et à sa vie familiale (il a deux filles, dont Jeannine qui donne un témoignage dans le présent volume), Bernard Barbey accomplit ses obligations militaires suisses. La Seconde Guerre mondiale le ramène en Suisse où en 1940 il devient le chef de l’état-major particulier du général Guisan dont il tirera le fameux P.C. du Général, apprécié de tous sauf des camarillas militaro-fonctionnaires. La suite de sa carrière en souffrira très probablement.
La paix revenue, il entame une nouvelle vie comme attaché culturel d’ambassade à Paris, puis comme représentant de la Suisse à l’Unesco.
Une voiture folle le fauche en 1970. Il était en train de rédiger ses mémoires et avait mis l’embargo sur ce document; heureusement, les présents essais en donnent d’abondants extraits.